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Lexan se gara devant la porte d'entrée. Je relevai les yeux, lâchant un soupir de soulagement en contemplant mon cocon familial. Il hésita un moment avant de couper le moteur. Il descendit, contourna sa voiture, puis m'ouvrit la portière en me tendant sa main.
J'osai, le temps d'un instant, soutenir son regard. L'inquiétude se lisait sur son visage et les cernes dessinées sous ses yeux ne dissimilées en rien, la nuit blanche que venait de passer par ma faute.
Ses doigts se glissèrent entre les miens, pour m'entraîner à l'extérieur. De nouveau, il m'étreint contre son torse et déposa un baisé sur le somment de mon crâne. Je ressentie enfin cette vague de réconfort m'envelopper et me laissée bercer par le battement apaisant de son cœur.
- Ne restons pas là, tu es gelée.
Je m'affalai dans le canapé, pour me rouler en boule. Lexan me recouvrit avec la plaide et s'assit par terre juste devant moi. Il essuya mes larmes qui s'écoulées en silence sur mes joues, tout en caressant mon visage. Je ressentais sa délicatesse à mon égard, comme un châtiment, que les torsions de ma culpabilité m'infligeaient.
- Winona, que c'est-il passé ?
Mon corps fit un soubresaut et je me crispai au nouveau contact de sa main sur ma peau.
- Mais que t'a-t-il fait ?
Je détournai la tête.
- Winona ! je t'en supplie parle moi !
Le ton de sa voix cassante, était gorgé d'un profond désarroi.
- Je suis désolé Lexan. Murmurais-je de façon à peine audible.
Il saisit mon visage entre ses mains, me forçant ainsi à affronter son regard.
- Raconte-moi ! De quoi es tu désolé ?
La lueur de ses prunelles scintillées sous l'effet manifeste de ses larmes. Il le savait !
L'apparition de ce qu'il s'imaginait me percuta de pleins fouets. Choquée ! Honteuse ! Je plaquai inconsciemment mes mains sur mon visage, pour me soustraire à cette vue.
- Je ne peux pas ! Comment veux tu que je te dise cela ?
Il me lâcha, ses bras retombant le long de ses flancs. Ses yeux s'arrondirent de stupeur, puis, ses sourcils se froncèrent de colère.