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Je revins à moi, mon crâne me faisant un mal de chien. Je me redressais doucement sur les coudes, pour éviter d'être assaillis de vertige. Je me pris la tête entre les mains et déglutie difficilement, découvrant le cahot qui m'entourait. Mon cœur se souleva et la peur m'assaillit de toute part. Pour la première fois dans ma vie, je me sentais infiniment vulnérable.

Je désembuai sur les traces d'Ethan, choquée par le désastre qu'il avait laissé sur son passage.

Chaque bouffées d'air que j'inhalée était gorgée du relent de sa fureur.

Je progressai laborieusement, ma vue se brouillant sous le jet des scènes qui s'accumulées en flash back devant moi.

Que c'était-il passé ? Cette question me ressassait sans cesse. Pourquoi ? Pourquoi, avait-il ressenti l'envie de m'assaillir à l'inverse de me posséder ?

Son hôte l'avait persécuté, tandis que le mien le désiré avidement. Que devais-je comprendre à cela ? Etais-ce le signe manifeste d'une incompatibilité  entre nous ?

La confusion qui me submergée se fusionnée à la souffrance qui m'élançait, aussi bien dans ma tête que dans mon cœur.

Pour seuls témoins de sa folie, des arbres, parfois centenaire, qu'Ethan avait pulvérisé de ses poings nus. Mon esprit perdu, pensé uniquement à la stupeur des gardes forestiers, constatant les méfaits d'une tempête qui n'avait pas eu lieu. L'horreur fut pire, quand  l'effluve persistent de l'odeur métallique du sang m'emplie les narines. Un cerf  complètement lacérer gisait à deux pas de moi. Mon estomac fit des cabrioles, remontant au bord de mes lèvres. Je me pliais en deux et je vomie ce liquide rougeâtre et visqueux, ingéré quelques heures plutôt.

L'horrible goût amer me tordit les boyaux et je régurgitais de plus belle. La bile me brûla le pharynx. Je suffoquais, incrédule, cherchant mon souffle dans ma poitrine fermement comprimée.

Je me contenais pour ne pas fondre en larme. Je m'accrochai au sentiment de réconfort que seul  Lexan serait en mesure de m'apporter, pour continuer cette avancée ardue.

J'avais finie par franchir le sentier où tout avait commencé. A cet instant, j'aurais aimée avoir le pouvoir pour tout rembobiner.

L'aube pointait son nez et la rosée matinale de cette nuit froide me couvrit de sa fine pellicule. Je resserrai mes bras autour de la poitrine pour tenter de me réchauffer. J'errai à présent sur le bord de la route, prenant la direction que mon instinct me dicté.

J'entendis un crissement de pneu se garant sur le bas côté, mais je ne me retournai pas.

-          Winona !

Je me fixai net. Tout mon corps se mit à trembler et mes larmes se mirent à couler. Je pivotai sur mes talons pour lui faire face, sans pour autant relever la tête. Ses bras m'enlaçaient, m'offrant la chaleur de son corps. Comment avait-il sut me retrouver ? Je m'épargnai de lui poser cette question.

-          Viens, je te raccompagne chez toi.

Il recouvrit mes épaules de sa veste et me guida vers sa voiture, en me tenant par la taille.

Durant le retour, il ne dit pas un mot. Il s'autorisa juste,  des rapides coups d'œil pour m'épiai, guettant l'instant, où l'envie de parler me viendrait.

L'écho de son souffle retentissant dans l'habitacle, m'informait de la teneur de son anxiété. Que ressentait-il à cet instant ?

J'aurais pus m'incruster dans ses pensées pour le savoir, mais je me contentais de fixer le bas de mon nombril, me réfutant de croiser son regard.

Ma réaction, cependant, n'avait rien d'une aptitude à adopter pour une personne qui n'a rien à se reprocher. Il me connaissait suffisamment pour le comprendre et mon mal-être se suffisait à lui-même.