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Perdue, abasourdie, je repris conscience à travers l'extase et l'odeur du sang me parvint aux narines et je réalisais soudainement qu'Ethan c'était planté les crocs dans l'avant-bras, au moment où, il m'avait rejoint dans l'orgasme. J'arquai les sourcils. Pourquoi avait-il fait cela ?

Dans ce tournant, je réalisais également mes réels sentiments pour Lexan, l'aveuglante réalité qui s'ouvrait à moi. Comment avais-je pus me tromper à ce point ? Il y a différente façon d'aimer quelqu'un et je mettais leurrée sur ma façon de l'aimer. Même si je connais Ethan depuis peu, j'étais sienne et tout en moi vibré de cette certitude.

La culpabilité n'avait pas sa place à cet instant, je ne voulais pas y songer. Je savourai l'instant présent et la sublime expérience si longtemps appréhendée. Le  moment viendrait où je devrais répondre de mon acte, de ma traitrise.

J'avais des dons à présent. Pouvait-on m'en vouloir, de m'en servir à bon escient ? Cela allait à l'encontre de l'avertissement d'Ethan -  ne pas intervenir dans les événements de la vie, mais il m'était inconcevable de faire souffrir Lexan, il ne le méritait pas.

Il prit mon visage entre ses mains et effleura mes lèvres, frottant le bout de son nez contre le mien.

" Je t'aime Winona… si tu savais à quel point je serais prêt à tout pour toi !" me dit-il de sa voix mentale la plus sensuelle, que j'en frémie.

Je me sentais comme paralysée. Ses pupilles me fixaient ne pouvant plus m'y soustraire - j'étais incapable d'effectuer le moindre mouvement.

Mes larmes se mirent à couler, réalisant ce qu'il se passait.

"Ethan ne fais pas ça ! ... je t'aime !" Lui dis-je de la seule façon dont je le pouvais - dans son esprit.

-          Pardonne-moi mon amour, le jour viendra où tu comprendras mon geste, j'espère seulement que tu me pardonneras.

Pour la première fois, je vis ses yeux s'emplir du liquide lacrymal et mon cœur se comprima  dans ma poitrine dans une douleur insoutenable.

Il prit tout contrôle sur mon esprit et se fut le trou noir – son expérience avait pris le dessus ma futilité.

L'odeur du café me remonta au nez, et  j'inspirais profondément pour en humer l'arôme acide et fruité, qui me fit saliver.